L'automne colore les forêts d'une chaleur agréable. La température baisse et l'on a envie de se retrouver dans la douceur de son cocon - plus encore quand la tempête fait rage à l'extérieur.
Regarder tomber les feuilles est une invitation à se souvenir du principe d'"Aparigraha", l'une des vertus morales (yamas) de la philosophie du yoga dans les Yoga Sūtra de Patañjali.
Parfois traduit par renoncement à la fortune, vœu de pauvreté ou absence de convoitise, je préfère le terme de non-possessivité et de non-attachement.
Se détacher des biens matériels est dans l'air du temps - et sans doute une réponse nécessaire aux changements climatiques. Mais, en y réfléchissant plus profondément, s’éloigner des résultats attendus et des situations passées nous ouvre à une plus grande sérénité dans le moment présent.
Comme le dit l’expression populaire “je vais dormir dessus avant de te répondre”, il est parfois essentiel de laisser reposer une question pour qu’elle se transforme d’elle-même.
Longtemps, j'ai essayé de faire l'appui renversé sur la tête, la posture du Sirsasana. On qu'elle apprend à accepter l’inconnu, apprivoiser sa peur et ouvrir son cœur. Avant tout, elle m'a appris une pratique constante. D'essayer, sans se contraindre, de lâcher prise.
Comme la nature, saison après saison, se dépouiller, se reposer, renaître.
Et toi, quelle posture t'apprend à laisser tomber ce qui n’a plus lieu d’être?
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